Déclaration des manuscrits
Aprés avoir chargé le package, la première action à effectuer est de déclarer la liste des manuscrits : cela permettra à LaTeX de détecter automatique les références à des manuscrits inexistants.
Pour cela, on utilise une seule commande :
\manuscripts{liste}
où liste
est une liste de manuscrits séparés par des virgules.
Syntaxe de base de la commande
La commande \var
reçoit trois arguments obligatoires et deux facultatifs :
\var[forme abrégée]{lemme}{omissions}{variantes}[autres]
-
forme abrégée
: permet d’indiquer une forme abrégée du lemme dans la note : utile quand le lemme s’étend sur plusieurs mots. -
lemme
: le lemme qui varie. -
omissions
: liste de manuscrits, séparés par une virgule, où le lemme est absent. -
variantes
: liste de variantes du lemme, séparées par des virgules. Chaque variante est sous la forme :{liste de manuscripts}{variante}
-
autres
: permet de recevoir tout ce que le second argument de la commande\edtext
peut recevoir, utile par exemple pour mettre des notes n’étant pas de critique textuelle.
Options de présentation
Le package propose les commandes suivantes :
-
\varseries{lettre}
: permet de changer la série de notes où sont indiquées les variantes textuelles. Par défaut, la sérieA
. -
\omittext{txt}
: permet de changer le texte affiché pour indique l’omission d’un lemma. Par défaut\emph{omit.}
. -
\manvarseparator{sep}
: permet de changer le séparateur entre le manuscript et sa variante : par défaut, une espace insécable. -
\varseparator{sep}
: permet de changer le séparateur entre les différentes variantes. Par défaut, une espace sécable.
Vos commentaires
# Le 12 octobre 2012 à 09:16, par Pierre ChPr En réponse à : Eledform
Salut Maïeul, J’avais lu ton précédent article (sur la formalisation) qui m’avait fort intéressé, tu t’en doutes. J’ai pompé sans vergogne ta façon de faire des listes de manuscrits en CSV dans les commandes. En revanche, je ne suis pas convaincu par ta commande \var. À mon avis, ce n’est pas cela dont nous avons besoin. D’abord, la syntaxe ne me paraît pas simplifier beaucoup celle de \edtext. Ensuite et surtout, je crois que nous perdons en souplesse. Les variantes textuelles, et généralement tout ce qu’il faut indiquer dans un apparat, sont malheureusement de types bien trop variés et les cas particuliers qui ne manqueront pas de se présenter seront difficilement traitables dans \var. Du coup, j’ai pris le parti de créer plusieurs commandes, qui me permettent d’introduire de la formalisation, sans mettre la matière dans un carcan. J’ai une commande pour les omissions, une pour les additions, une pour les variantes, une pour les notes marginales portées dans le manuscrit, etc. ; et je continue de mettre ça dans \edtext. Par exemple :
Il y a une leçon que j’ai prise (et je m’aperçois que plusieurs chercheurs autour de moi en sont à peu près au même point) en m’acharnant ces dernières années sur la formalisation informatique des données dans ma matière : c’est que point trop n’en faut… Parce que nos données sont trop instables par nature. Elles sont irrémédiablement prises dans de la pâte humaine, trop humaine : il arrive toujours un moment où le formulaire dont la formalisation informatique a besoin est pris en défaut, parce que (par exemple) le copiste de tel manuscrit a fait une véritable ânerie unique en son genre, ce genre de choses. Du coup, je me rabats sur un mi-chemin de la formalisation. Il est indéniablement utile de pouvoir lister les manuscrits, les rassembler et les séparer quand ils portent la même variante, de pouvoir changer la mise en forme des sigles en quelques clics sur tout le document, ce que LaTeX fait admirablement. En revanche, trop de formalisation risque de me faire tôt ou tard tomber dans un piège… Je préfère m’en préserver en utilisant une syntaxe un peu plus « bateau » certes, mais plus esclave de mes instructions, plus susceptible de recevoir un ordre qui ne concernera pas les autres occurrences.
# Le 12 octobre 2012 à 09:52, par Maïeul En réponse à : Eledform
encore une fois, la proposition que j’ai fait est une proposition, très largement amendable.
Je pense qu’un formalisme est nécéssaire, pas forcément celui que j’ai proposé qui est effectivement limité, mais qui est plus une piste de reflexion.
Le XML TEI arrive à formaliser quasiment tt ce qu’on a besoin pour un apparat critique : pourquoi pas le LaTeX...
# Le 12 octobre 2012 à 11:05, par Pierre ChPr En réponse à : Eledform
Je suis d’autant plus persuadé que LaTeX peut faire tout ce dont on a besoin pour un apparat critique, que je suis précisément en train de le faire. Je ne conteste donc pas la possibilité de le faire, mais je prolonge ta réflexion sur la syntaxe des formalisations à adopter. Comme je te disais, en ce qui concerne l’appariement du plein texte et des notes de l’apparat, à mon avis \edtext est largement assez puissant, performant et souple, puisqu’il permet de mettre tout ce qu’on veut où l’on veut. Ce dont on a plus besoin à mon avis, c’est de commandes qui se placent à l’intérieur de la \Xfootnote et qui, tout en sériant les manuscrits, permettent de traiter les variantes individuellement si le besoin s’en présente… Mon propos porte donc bien sur la syntaxe des formalisations. Je ne conteste pas la possibilité de formaliser, mais nous devons faire attention à ne pas mettre en place des formalisations trop contraintes. Quitte à ce que ça rajoute un peu de code, je crois plus prudent de conserver des syntaxes qui à la fois sérient certes les problèmes sériables mais conservent aussi tout loisir d’intégrer réellement les irrégularités qui sont notre pain quotidien. D’où mon choix de garder \edtext tel quel et d’intégrer dans \Xfootnote des petites commandes de formalisation (comme par exemple \omittit parce que je sais que toutes les omissions seront signalées de la même façon) à côté desquelles je conserve la possibilité de noter « en dur » (sans formalisation) des petits bidules bizarres…